Ce que l’argent public a financé appartient à tous. 2010 a été une étape importante dans le développement de la libéralisation des données publiques en France.
De nombreuses villes, comme New York, San Francisco, Londres ou Vancouver avaient déjà initié cette démarche. En France, Rennes fut l’une des pionnières en la matière (comme bien souvent concernant les nouvelles technologies). Au mois de juin, la ville de Paris a voté la diffusion des données publiques en sa possession. Puis elle a confirmé sa volonté, en décembre dernier, en choisissant de le faire sous la licence Open Data Base License – ODBL.
L’ouverture des données publiques appelée plus communément “Open Data”, consiste àmettre à la disposition de tous, sous une forme exploitable, le plus grand volume possible de données (en respectant bien évidemment la vie privée). Celles-ci peuvent ensuite être exploitées de façon très diverses :
- les entreprises peuvent, dans leur domaine d’activité, ajouter de la valeur aux données mises à leur disposition ;
- les scientifiques peuvent y trouver des éléments statistiques ou techniques pour y nourrir leur recherche, élargir leurs travaux, et développer de nouveaux modèles ;
- la communauté des développeurs peut inventer des services numériques innovants à partir de ces données ;
- la presse peut, à partir de ces données, mener un travail de fond et développer le “data journalism”, comme l’un de ses précurseurs en France OWNI ;
- les citoyens y trouvent plus de transparence sur la démocratie et la vie de leur collectivité et bénéficiant ainsi des services, recherches et enquêtes produits à partir de ces données.
L’Open Data apporte donc une véritable aide au développement économique (pas que numérique) mais surtout permet d’impulser des projets innovants dans de nombreux domaines (les logiciels Open Source en sont un bon exemple). De plus, cette ouverture permet d’initier au sein des collectivités, une meilleure gestion de leur patrimoine numérique.
Concernant Paris, ces données seront accessibles très prochainement. Le Laboratoire Paris Région Innovation devrait lancer un concours d’applications innovantes basées sur ces données afin de stimuler les initiatives.
Même si la France est un peu en retard face aux Etats-Unis et à certains autres pays européens, plusieurs incitations existent comme la directive européenne INSPIRE dans le cadre des données géographiques, ou le plan de développement de l’économie numérique “France numérique 2012″.
Pour découvrir les données publiques libres en France, je vous conseille le site Data Publica qui est un annuaire des données publiques identifiées comme disponibles en France, intégrant les conditions légales sous lesquelles elles sont utilisables. Data Publica est un projet conduit par trois start-ups françaises : Araok, Nexedi et Talend.
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