Le sociologue et philosophe allemand Harmut Rosa a été remarqué en France depuis la traduction en 2010 d’Accélération : une critique sociale du temps, complété depuis par une synthèse et mise à jour de ce livre dans Accélération et aliénation…
Pour Hartmut Rosa, le temps a longtemps été négligé dans les analyses des sciences sociales sur la modernité au profit des processus de rationalisation ou d’individualisation. Pourtant, selon lui, l’accélération est la caractéristique de la société moderne. Dans ses essais, il en livre une taxonomie intéressante expliquant que l’accélération sociale que nous connaissons découle de l’accélération technique, de celle du changement social et de celle de nos rythmes de vie qui se manifeste par un stress, une aliénation toujours plus grande qui nous rend de plus en plus incapables d’habiter le monde (vous pourrez trouver une très bonne synthèse de la thèse de Rosa dans le numéro de janvier 2013 de Rhizome (.pdf), le bulletin de l’Observatoire des pratiques en santé mentale et précarité).
Invité par l’Insa de Lyon, il donnait une conférence jeudi auprès d’une foule d’étudiants à la bibliothèque Marie Curie du Campus de la Doua, sur le thème “la technique est-elle responsable de l’accélération du monde ?”.
“Mon livre explique que l’essence et la nature de la modernité reposent sur l’accélération”, attaque Harmut Rosa. Pour lui, notre monde contemporain repose sur son dynamisme, qui n’a d’autre but que de mettre en mouvement le monde matériel, social et idéal.
Pour comprendre ce qu’est l’accélération du monde, il faut comprendre ... lire la suite
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