Ci-dessous un article très intéressant paru sur Cadremploi.fr, qui traite de l'évolution des seniors dans l'informatique. La situation de ces derniers semble s'améliorer. Mais s'agit-il d'une embellie passagère ou d'un phénomène durable ?
"La fin de l’ostracisme envers les seniors de l’informatique ?
Alors que la filiale canadienne d’IBM rappelle ses ingénieurs retraités, une étude de la Cegos affirme que 72% des DRH français seraient prêts à embaucher des cadres de 50 ans et plus. Peut-être la fin du calvaire des informaticiens discriminés par l’âge.
Ils s’en étaient émus au travers d’une lettre ouverte auprès des candidats à la présidentielle. Un texte dans lequel les adhérents du Munci (Mouvement pour une union nationale et collégiale des informaticiens) réclamaient des quotas à l’embauche pour les seniors de la profession, l’une des plus touchées par la discrimination par l’âge. Un rejet qui commencerait dès la quarantaine, frappant notamment les quadras titulaires d’un bac + 2. Des formations qui, dans les années 80, constituaient le passeport idéal pour entrer dans cette profession.
Jeunisme. Deux décennies plus tard, la donne a changé et les SSII comme les autres sociétés du secteur leur préfèrent des candidats plus jeunes et mieux formés. Mais le papy boom venant et la pénurie de candidats aidant, l’horizon pourrait peut être s’éclaircir pour les informaticiens d’âge mûr. Un beau fixe futur sans rapport avec un quelconque quota puisque la missive est restée lettre morte. Le changement de météo pourrait peut être venir de l’initiative des DRH eux-mêmes, sentant le vent tourner.
Sagesse canadienne. Premier signe rassurant de ce changement : la décision prise par la filiale canadienne d’IBM de rappeler les anciens de la maison pour des mini contrats de 6 mois, ou des forfaits de 1000 heures de travail. Le bénéfice pour le géant américain est considérable : ces « nouveaux » salariés n’ont pas besoin d’être formés puisqu’ils connaissent parfaitement la maison. En plus, leurs charges sociales patronales sont en partie défiscalisées. Une centaines d’anciens du groupe ont déjà retrouvé le chemin du bureau.
Retenir les seniors. Le contexte et les salariés sont différents à l’autre bout du monde. Mais la banque australienne ANZ tente elle aussi de chouchouter ses seniors, informaticiens ou non. L’établissement a décidé de faire son possible pour inciter les membres de son personnel de 45 ans et plus à rester aussi longtemps que possible au sein de l’entreprise. Au programme, des congés plus longs offerts aux vétérans, des postes où la pression est moins forte et la possibilité pour eux de coacher des jeunes. Évidemment ANZ est une banque et pas un organisme de charité. Si elle se lance dans un tel programme, c’est parce qu’elle y trouve deux avantages non négligeables et très rentables.
Double pioche. Retenir ses seniors, c’est économiser, comme chez IBM, du temps de formation et éviter d’attendre le fruit de l’expérience acquis par les jeunes embauchés, même à des tarifs moins élevés que les seniors. Et puis, et peut être surtout, l’entreprise s’est aperçue que ses employés ne sont pas les seuls à vieillir. Ces clients sont dans le même cas. Les responsables de la banque considèrent que ces quinquas seront plus en phase avec les quinquas qui gèrent leurs comptes.
L’espoir. Reste à savoir si cette prise de conscience australo-canadienne traversera les océans pour s’ancrer sur nos rivages. Les DRH français interrogés récemment par la Cegos livrent un premier signe encourageant de ce changement d’état d’esprit puisqu’ils affirment, à 72%, leur volonté d’embaucher des candidats de plus de 50 ans, y compris dans le secteur informatique. Seul bémol à ce regain d’intérêt pour les seniors : les 168 responsables des ressources humaines interrogés appartiennent à des entreprises de plus de 200 salariés. Quid des PME ?
Ils s’en étaient émus au travers d’une lettre ouverte auprès des candidats à la présidentielle. Un texte dans lequel les adhérents du Munci (Mouvement pour une union nationale et collégiale des informaticiens) réclamaient des quotas à l’embauche pour les seniors de la profession, l’une des plus touchées par la discrimination par l’âge. Un rejet qui commencerait dès la quarantaine, frappant notamment les quadras titulaires d’un bac + 2. Des formations qui, dans les années 80, constituaient le passeport idéal pour entrer dans cette profession.
Jeunisme. Deux décennies plus tard, la donne a changé et les SSII comme les autres sociétés du secteur leur préfèrent des candidats plus jeunes et mieux formés. Mais le papy boom venant et la pénurie de candidats aidant, l’horizon pourrait peut être s’éclaircir pour les informaticiens d’âge mûr. Un beau fixe futur sans rapport avec un quelconque quota puisque la missive est restée lettre morte. Le changement de météo pourrait peut être venir de l’initiative des DRH eux-mêmes, sentant le vent tourner.
Sagesse canadienne. Premier signe rassurant de ce changement : la décision prise par la filiale canadienne d’IBM de rappeler les anciens de la maison pour des mini contrats de 6 mois, ou des forfaits de 1000 heures de travail. Le bénéfice pour le géant américain est considérable : ces « nouveaux » salariés n’ont pas besoin d’être formés puisqu’ils connaissent parfaitement la maison. En plus, leurs charges sociales patronales sont en partie défiscalisées. Une centaines d’anciens du groupe ont déjà retrouvé le chemin du bureau.
Retenir les seniors. Le contexte et les salariés sont différents à l’autre bout du monde. Mais la banque australienne ANZ tente elle aussi de chouchouter ses seniors, informaticiens ou non. L’établissement a décidé de faire son possible pour inciter les membres de son personnel de 45 ans et plus à rester aussi longtemps que possible au sein de l’entreprise. Au programme, des congés plus longs offerts aux vétérans, des postes où la pression est moins forte et la possibilité pour eux de coacher des jeunes. Évidemment ANZ est une banque et pas un organisme de charité. Si elle se lance dans un tel programme, c’est parce qu’elle y trouve deux avantages non négligeables et très rentables.
Double pioche. Retenir ses seniors, c’est économiser, comme chez IBM, du temps de formation et éviter d’attendre le fruit de l’expérience acquis par les jeunes embauchés, même à des tarifs moins élevés que les seniors. Et puis, et peut être surtout, l’entreprise s’est aperçue que ses employés ne sont pas les seuls à vieillir. Ces clients sont dans le même cas. Les responsables de la banque considèrent que ces quinquas seront plus en phase avec les quinquas qui gèrent leurs comptes.
L’espoir. Reste à savoir si cette prise de conscience australo-canadienne traversera les océans pour s’ancrer sur nos rivages. Les DRH français interrogés récemment par la Cegos livrent un premier signe encourageant de ce changement d’état d’esprit puisqu’ils affirment, à 72%, leur volonté d’embaucher des candidats de plus de 50 ans, y compris dans le secteur informatique. Seul bémol à ce regain d’intérêt pour les seniors : les 168 responsables des ressources humaines interrogés appartiennent à des entreprises de plus de 200 salariés. Quid des PME ?
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Source : Sylvia Di Pasquale © Cadremploi.fr - Juin 2007
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