Les PGI (Progiciels de Gestion Intégrés en français) appelés couramment ERP « Enterprise Resource Planning » en anglais, se sont largement implantés au sein des grandes entreprises au cours des quinze dernières années. Le terme « Progiciel » résulte d’une concaténation des termes Produit et Logiciel. Un progiciel intégré est donc un produit logiciel conçu et vendu par un éditeur, couvrant plusieurs domaines fonctionnels de façon intégrée.
Les différentes fonctions de l’entreprise (comptabilité, contrôle de gestion, vente, production, maintenance, achats, stocks, ressources humaines,…) sont donc prises en charge par l’ERP grâce à des modules fonctionnels. L’intégration est assurée par une base de données relationnelle partagée par les différents modules.
Le succès des ERP s’explique par plusieurs facteurs :
Les différentes fonctions de l’entreprise (comptabilité, contrôle de gestion, vente, production, maintenance, achats, stocks, ressources humaines,…) sont donc prises en charge par l’ERP grâce à des modules fonctionnels. L’intégration est assurée par une base de données relationnelle partagée par les différents modules.
Le succès des ERP s’explique par plusieurs facteurs :
– Recentrage des entreprises sur leur métier d’origine : dans un environnement économique difficile, les entreprises ont tendance à se recentrer sur leur métier d’origine. Toutes les directions et services sont concernés par ce mouvement de recentrage. Les directions informatiques ont largement été impliquées dans cette démarche, et les développements d’applications spécifiques souvent longs, coûteux et incertains ont laissé peu à peu place à l’implémentation de solutions packagées de type progiciel métier ou ERP.
– Optimisation des processus : dans chaque domaine fonctionnel, l’ERP s’appuie sur les meilleures pratiques de gestion. Aussi, la mise en place d’un ERP a l’avantage de réduire voire supprimer les coûts liés au développement du logiciel, puisque le progiciel est déjà conçu et développé. L’entreprise peut alors se consacrer au paramétrage du progiciel (pour que celui-ci « colle » à son organisation et à sa stratégie), aux procédures à mettre en place, à la formation des utilisateurs, à la conduite du changement, etc. La mise en place d’un ERP est souvent l’occasion de repenser et améliorer les processus de l’entreprise.
– Intégration et cohérence transversale des données de l’entreprise : c’est incontestablement un point fort des ERP. S’appuyant sur un SGBD relationnel, les données sont partagées par toutes les fonctions, et ne sont saisies qu’une seule fois à la source. Les échanges entre différents services ou départements d’une entreprise sont fluidifiés. L’ERP joue donc un rôle moteur dans le décloisonnement des structures de l’entreprise, qui devient ainsi plus agile.
– Maîtrise des coûts informatiques : les coûts liés à la technique informatique sont diminués au profit d’un investissement dans l’optimisation des processus. La mise en place d’un ERP se fait généralement avec l’aide de prestataires extérieurs. Cette sous-traitance permet clairement une meilleure maîtrise des coûts, tout en s’appuyant sur de solides compétences produit et métier.
Les raisons de ce succès ne doivent cependant pas masquer les obstacles parfois rencontrés lors de la mise en place d’un ERP. L’impact sur l’organisation et les processus nécessite généralement un effort d’adaptation non négligeable pour l’entreprise.
Le marché des ERP est largement dominé par SAP. De nombreux autres éditeurs se partagent le reste du marché : Oracle, Peoplesoft (racheté par Oracle), Lawson, Sage Adonix, … et bien d’autres.
Les grandes entreprises ont pour la plupart adopté l’un des grands ERP du marché, et l’on assiste aujourd’hui à des offres ciblées de la part des éditeurs en direction des PME.
Par ailleurs, les ERP évoluent depuis quelques années vers des architectures orientées service (SOA) plus ouvertes, intégrant le WEB, et proposent pour la plupart une gestion centralisée des données de base partagées par toute l'entreprise via des solutions de Master Data Management (MDM).
Blogs spécialisés :
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- Piloter un projet ERP (Jean-Luc Deixonne)
- ERP et PGI : Sélection, déploiement et utilisation opérationnelle (Jean-Louis Tomas et Guy Bourdellès)
2 commentaires:
Pas sûr que l'on puisse parler d'un essor des ERP. J'ai plutôt l'impression qu'ils sont à la recherche d'un second souffle.
Au niveau économique, ce pourrait être une vraie entrée sur le marché des PME. Au niveau technique, les architectures SOA et la mise en place d'un référentiel unique sont peut-être des bonnes pistes.
Sur chacun de ces deux axes, les éditeurs (en tous cas les 2 grands SAP et Oracle), ne sont pas vraiment convaincants et le marché est réticent.
Merci René de ces précisions.
"Le marché est réticent" : sur le MDM, il y a de vrais besoins et il me semble que le marché attend des réponses. Cela peut paraître "mou" aujourd'hui, mais je suis persuadé que la demande va s'intensifier. D'ailleurs, IBM réalise déjà de belles affaires avec ses offres WPC et WCC.
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